Le risque des pesticides

Voici une vidéo de La Fondation Nicolas Hulot Pour la Nature et l'Homme. D'autres sont proposées en fin d'article.

Les produits chimiques sont partout autour de nous. Nos objets du quotidien tels que le dentifrice, le shampoing, et même nos vêtements ont été fabriqués ou contiennent des produits chimiques. Non seulement ces produits polluent l’environnement mais ils sont bien plus dangereux pour notre santé.


Mais nous nous limiterons dans cet ouvrage, seulement au jardinage et à l’utilisation de ces produits chimiques dans nos aliments. L'une des principales utilisations des produits chimiques dans la production alimentaire est l'utilisation d'engrais non naturels.

Les engrais chimiques sont des « boosters ». Ils agissent vite en faisant pousser les plantes sur un court terme mais ils sont aussi responsables de :

1. La détérioration de la friabilité du sol en créant un sol dur ;

2. La destruction de la vie utile au sol, y compris les vers de terre ;

3. La modification de la teneur en vitamines et protéines de certaines cultures ;

4. Rendre certaines cultures plus vulnérables aux maladies ;

5. Empêcher les plantes d'absorber certains minéraux nécessaires.


Le sol doit être considéré comme un organisme vivant. En raison de ses acides, les engrais dissolvent le matériau de cimentation de la terre, composé des « cadavres » des organismes du sol qui retiennent les particules de roche sous forme de miettes. Cette couche compacte de particules de roche, pousse l'eau de pluie à s'écouler plutôt qu'à pénétrer le sol.

Par exemple, un engrais soluble tel que le 5-10-5 (pourcentage d'Azote-Phosphate-Potassium) qui se liquéfie rapidement dans l’eau ruissellera sur la terre sans même avoir fait bénéficier les plantes de ses effets !

Ces produits chimiques rendent le sol dur comme du ciment. Lorsqu'ils sont présents en forte concentration, ils s'infiltrent dans le sous-sol où ils se mélangent avec l'argile et forment des couches imperméables de sédiments appelés hardpan.


De nombreux engrais chimiques et artificiels contiennent des acides sulfuriques et chlorhydriques, qui augmentent l'acidité du sol.

Les changements dans l'acidité du sol (pH) font aussi changer les types d'organismes qui vivent dans le sol. Pour cette raison, les revendeurs d'engrais artificiels disent à leurs clients d'augmenter la teneur en matière organique de leur sol ou d'utiliser de la chaux pour compenser les effets de ces acides.


Les engrais réduisent l'aération des sols de plusieurs façons ; Les vers de terre, dont les nombreuses galeries ont rendu le sol plus poreux, sont tués.

Les engrais acides détruisent également les matériaux de cimentation du sol qui réduisent les particules de roche en miettes. Les engrais chimiques privent les plantes d'une certaine immunité naturelle en tuant les micro-organismes du sol.


De nombreuses maladies des plantes ont déjà été enrayées grâce à des bactéries ou des champignons produisant des antibiotiques qui se développaient autour des racines de certaines plantes. Lorsque les plantes reçoivent beaucoup d'azote et seulement une quantité moyenne de phosphate, elles contractent plus facilement les infections du virus mosaïque. La plante « hôte » est en mesure de résister si elle reçoit une petite quantité d’azote et une grande quantité de phosphate.

Les maladies fongiques et bactériennes sont liées à une fertilisation azotée trop élevée et au manque d'oligo-éléments.


Les plantes cultivées au moyen d’engrais chimiques artificiels ont tendance à avoir moins de valeur nutritive que les plantes issues de la culture biologique. Par exemple, plusieurs tests ont montré qu'en fournissant aux agrumes (comme les oranges) une grande quantité d'azote soluble, leur teneur en vitamine C diminuait. On a également constaté que ces engrais qui fournissent de l'azote soluble réduiraient la capacité du maïs à produire une teneur élevée en protéines.

La carence la plus régulièrement observée chez les plantes traitées avec des engrais chimiques régulièrement est la carence en oligo-éléments.

Pour expliquer ce principe, il faudra creuser un peu plus les phénomènes physiques et chimiques, mais de cette façon vous verrez à quel point la nutrition des plantes fertilisées chimiquement est inégale.


Chaque particule d'humus est chargée négativement et attirera donc les éléments positifs, tels que le potassium, le sodium, le calcium, le magnésium, le manganèse, l'aluminium, le bore, le fer, le cuivre et d'autres métaux.

Lorsque le nitrate de sodium est déversé dans le sol année après année, à fortes doses, un changement radical se produit sur la composition de l’humus.

Les très nombreux ions de sodium (particules atomiques) présents dans le sol finiront par évincer les autres ions, les rendant pratiquement inutilisables pour les végétaux. L'humus est alors enrobé de sodium, dont les excès se fixent sur les poils des racines. La plante devient donc incapable de capter les minéraux dont elle a vraiment besoin.

De ce fait, vous obtenez des résultats assez rapidement avec les engrais chimiques mais ils engendrent aussi des dommages pour le sol, les eaux souterraines et notre santé !


Une autre raison d'éviter d’utiliser ces produits chimiques et autres pesticides est que leur utilisation épuise les sols et les rend incapable de faire pousser quoi que ce soit. Dans de nombreux cas, le lit des plantes vivaces cessent soudainement de fleurir sans raison apparente, et le coupable est très souvent la surutilisation d'engrais chimiques, d'herbicides et de pesticides.

Les produits chimiques appliqués sur les plantes s'infiltrent dans les bassins d'approvisionnement en eau et les contaminent. S'il est vrai que notre eau potable passe par un processus de filtration, il a été prouvé que ce processus n'élimine pas TOUTES les particules nocives.


Il a également été prouvé que certains produits chimiques pouvaient causer des maladies, des malformations congénitales et d'autres problèmes de santé dangereux. Il suffit de regarder le film « Erin Brockovich » avec Julia Roberts pour voir ce que la contamination chimique de l'eau peut faire sur un corps.

Les consommateurs s'inquiètent des abattoirs sales, des E.colis, des salmonelles et de la contamination fécale. Le centre pour le contrôle et la prévention des maladies, principale agence fédérale des États-Unis en matière de protection de la santé publique, estime que 76 millions d'Américains souffrent d'une intoxication alimentaire chaque année.


Nous n’avons pas trouvé de cas documenté de viande, de volaille ou de produits laitiers bios déclenchant une épidémie d'intoxication alimentaire.


Les consommateurs sont également préoccupés par les eaux usées toxiques utilisées comme engrais dans les fermes. L'agriculture biologique interdit d’ailleurs l'utilisation des boues d'épuration.


Les consommateurs s'inquiètent des ingrédients alimentaires génétiquement modifiés non testés et non étiquetés sur les étagères des supermarchés. 60 à 75% des aliments américains sont génétiquement modifiés… Bien que les sondages indiquent que 90 % des Américains veulent des étiquettes sur les aliments génétiquement modifiés, le gouvernement et l'industrie refusent d'étiqueter les produits. La production biologique interdit le génie génétique.


Manger bio élimine ou minimise le risque d'empoisonnement en ingérant les métaux lourds présents dans les boues d'épuration ainsi que les particules inconnues des aliments génétiquement modifiés, les résidus d'hormones et l'exposition à des souches de bactéries mutantes. Cela réduit également l'exposition aux résidus d'insecticides et aux fongicides.

Des résidus de pesticides potentiellement cancérigènes sont laissés sur certains de nos fruits et légumes préférés - en 1998, l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a trouvé des résidus de pesticides dans plus de 35 % des aliments testés. De nombreux produits américains ont été testés comme étant plus toxiques que ceux d'autres pays à cause de cela. Plus récemment et selon un rapport de l'ONG Générations futures publié mercredi 5 juin 2019, 71,9% des fruits et 43,3% des légumes contiennent des résidus de pesticides. Plus inquiétant encore, 3% de ces échantillons contiennent un taux de pesticides supérieur à la limite maximale en résidus (LMR), autorisée légalement dans les denrées alimentaires. Le pire dans tout ça, c'est que les normes actuelles pour les pesticides utilisés pour les aliments n'incluent pas encore de protection spécifique pour les fœtus, les nourrissons ou les jeunes enfants malgré les changements majeurs apportés aux lois fédérales sur les pesticides en 1996. Et ces lois exigent pourtant de telles réformes !


Il est dans l’intérêt de la race humaine d’éviter de mettre des produits chimiques dans notre alimentation, mais c’est aussi bien mieux pour notre planète. Les produits chimiques peuvent affecter le sol, le rendant moins fertile. Ils détruisent des parties importantes de l'écosystème naturel. Toutes les plantes et les animaux ont une place dans la nature - même si cette place n’est pas toujours particulièrement évidente. En retirant ces éléments du cycle de vie naturel, nous mettons notre environnement en danger d’une manière que nous ne cernons pas encore, mais le danger est là.


Il devient donc évident que la culture « biologique » de notre alimentation est la meilleure façon de procéder. Nous verrons dans le prochain article ce qu’est le jardinage biologique mais en attendant, vous trouverez quelques vidéos plus bas !

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A visionner avec les enfants

Souvenir souvenir... Le jardin de Louis de Funès !

Et un long reportage (à charge)

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