S'ouvrir au Développement Naturel

Bon Jour !

Voici le joli mois de mai et le soleil qui réapparait !

Les arbres sont en fleurs, tout éclot et j’ai le plaisir de vous annoncer une nouvelle naissance ! Je suis la « maman » heureuse, comblée, honorée, pleine de gratitude pour tous ceux qui m’ont aidée à mettre au monde mon livre « S’ouvrir au Développement Naturel » !


Il parait ce mois – ci aux Editions Guy Trédaniel.


Si vous avez envie de déconnecter (du quotidien et du mental) pour vos reconnecter à votre nature profonde et votre rythme naturel, alors ce livre est pour vous ! En voici le synopsis.


« S’ouvrir au Développement Naturel, c’est s’ouvrir à la possibilité de se reconnecter à notre nature originelle. »

PATRICK DACQUAY


Le Développement Naturel est une nouvelle approche qui découle du développement personnel, mais qui va plus loin dans l’interaction de l’humain avec son environnement. Il invite à explorer les quatre liens S.A.I.N — à Soi, à l’Autre, à l’Invisible et à la Nature — pour trouver ses propres clés de résilience.


Nous vivons dans un monde dit « VICA » (Volatil, Incertain, Complexe et Ambigu), en pleine mutation, générant des sentiments de rythme imposé, de pertes de racines et de sens. Le stress n’a jamais été aussi omniprésent dans notre quotidien. Beaucoup d’entre nous se demandent comment descendre du manège.


En reliant les sagesses ancestrales (méditation, chamanisme, enseignements de la nature…) et les techniques modernes (coaching, neurosciences, intelligences émotionnelle, corporelle et intuitive…), ce livre s’adresse à tous ceux qui ressentent le besoin de « s’arrêter pour avancer », de passer d’un monde qui nous aspire à un monde qui nous inspire.

Contrairement au développement personnel, qui propose souvent de devenir une version améliorée de soi-même (ce qui revient finalement à être un autre), le Développement Naturel permet d’être davantage soi-même. En tissant des liens profonds avec Soi, avec l’Autre avec l’Invisible et avec la Nature ; en intégrant cette conscience au niveau du corps, du cœur et de l’âme.


« Soyons indulgent avec nous-même,
et gardons à l’esprit le rythme patient
et lent de la Nature. »


Ce livre contient des méditations et des visualisations accessibles en audio et en vidéo.

Pour découvrir le sommaire du livre S’ouvrir au Développement Naturel : c'est ICI


Pour vous procurer le livre, prenez le soleil et rendez visite à vos librairies de quartier. Disponible également sur le site de l’éditeur.


Je vous souhaite une lecture rassénérante et pleine de sens !

Céline


Découvrir les Méditations Poétiques

de Développement Naturel

Dans les précédents articles, nous avons largement évoqué la méditation : ce que c'est, quelles sont les différentes pratiques, les nombreux bienfaits...


Aujourd'hui je vous propose de méditer ensemble !


J' ai créé les Méditations Poétiques de Développement Naturel lors du premier confinement, en mars 2020. Ne pouvant plus faire d'ateliers, j' ai eu envie de garder un lien avec ma communauté et aider ceux qui vivaient mal cette période troublée et troublante.

J'aime les mots, leur musicalité, leur résonance. Ce sont de véritables baumes de guérison. Aussi, j'ai créé une approche particulière, alliant la poésie, la méditation et parfois le son du tambour.


Je vous invite à écouter en ouvrant votre cœur et votre âme.


Aujourd'hui, je vous propose une méditation courte et très accessible, même à ceux qui débutent. Il suffit de se laisser guider !

Pour la petite histoire, j'ai adapté cette méditation pour le CJD (Centre des Jeunes Dirigeants) : aujourd'hui, la méditation s'invite en entreprise, et de plus en plus de personnes pratiquent (quelques minutes par jour suffisent), pour se recentrer, reprendre contact avec elles-mêmes, et pouvoir travailler plus sereinement.


Cette méditation peut aussi se pratiquer à chaque fois que vous vous sentez un peu agité, tendu... ou que vous avez besoin de revenir à vous.


Il s'agit de la Méditation de l'Etat Intérieur :

Si cette méditation vous plait, je vous invite à en découvrir d'autres sur notre site internet


Bonne écoute, bonne méditation, et à bientôt !

Céline


Propos sur la Méditation

(3ème et dernière partie)

Les différents types de méditation

Si la méditation ne vous attire pas ou ne vous convient pas, c’est peut-être que vous n’avez pas encore trouvé la pratique qui vous correspond. Bonne nouvelle, vous n’êtes pas obligés de rester assis, des heures, en lotus, et immobile. Tout le monde n’est pas Yogi, tout le monde n’est pas le Bouddha, mais tout le monde peut méditer !


La « Mindfulness » ou Pleine Conscience

Le terme “Mindfulness” se traduit en français par l’expression “pleine conscience”. Il aurait été plus approprié de parler de “pleine attention”, ou encore de “pleine présence”. En effet, être pleinement attentif ou présent semble assez aisé à concevoir. En revanche, être “pleinement conscient” soulève, avant même de commencer à méditer, des questions d’ordre philosophique, psychologique, neurologique, éthique et spirituelle : qu’est-ce que la conscience ?

La mindfulness, c’est s’exercer à être attentif, en soi, à ce qui est présent, sans jugement, à ce qui se passe dans l’instant.

En général, les exercices de pleine conscience proposés dans les écoles, hôpitaux et entreprises s’arrêtent à ce stade, et c’est tout à fait suffisant pour la majorité, tout le monde n’étant pas intéressé par une démarche d’introspection. Dans son approche plus avancée, comme nous l’avons abordé plus tôt, la pleine conscience devient une invitation à comprendre la réalité de l’existence. Certains enseignants de Mindfulness s’arrêtent aux bases, c’est-à-dire à vivre l’instant présent, d’autres accompagnent leurs élèves dans la recherche de vérité.


La MBSR (Mindfullness Based Stress Reduction)

À la fin des années 1970, Jon Kabat-Zinn, biologiste américain, a laïcisé la pratique de la méditation pour la proposer à des fins thérapeutiques dans la clinique du stress où il travaillait. Parti du constat que le fait de ne pas accepter sa maladie générait du stress, et parfois des souffrances supplémentaires, il a travaillé sur l’acceptation de la douleur, physique et émotionnelle.

Il a créé le programme MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction) : un protocole médical de 8 semaines basé sur la réduction du stress, validé par de nombreuses études scientifiques, et dénué de tout principe religieux ou dogmatique. Ce n’est pas la pleine conscience : c’est un ensemble de pratiques attentionnelles, regroupant la pleine conscience, mais aussi le yoga, la relaxation, la sophrologie. Il poursuit un objectif particulier, la réduction du stress, comme son nom l’indique bien. Le programme MBSR étant une démarche de bien – être, il s’arrête donc aux bases de la Pleine Conscience.


Le Yoga

En portant l’attention sur la respiration, sur une posture, sur un point du corps, sur un chackra, le yoga offre bien des façons de méditer. L’idéal est de tester plusieurs pratiques pour trouver celle qui vous convient.

Corps et esprit étant intimement liés, l’avantage du Yoga est bien évidemment l’engagement du corps dans la pratique de méditation.


Les Méditations guidées

Les applications sur Smartphone font l’objet d’un engouement croissant d’année en année. La plus connue (vous vous doutez de laquelle nous parlons), coûte entre 5 et 7 € par mois et compte des millions d’abonnés. C’est une bonne manière de découvrir la méditation, de pratiquer facilement (dans les transports en communs, au bureau…), et c’est aussi parfait pour faire baisser la charge mentale.

Il existe d’autres types de méditations guidées. Il peut s’agir de vidéos, de podcasts, de méditations en présentiel. Pour ces dernières, il y a de nombreuses variantes. L’enseignant peut inviter ses élèves à focaliser l’attention sur la respiration, leur faire des suggestions, des visualisations, leur faire chanter des mantras...). C’est approprié pour commencer la méditation, pour se motiver ou encore pour maintenir une régularité dans sa pratique. Ceci dit, le risque est, comme avec les applications, de créér une sorte de dépendance et d’éprouver par la suite de la difficulté à méditer seul ou dans le silence.


La Méditation Vipassana

Abordée en début d’ article, nous savons maintenant qu’elle n’est pas une simple démarche de bien-être, mais un outil puissant de compréhension et de libération, exigeant un réel effort. Enseignement le plus ancien, c 'est la deuxième étape des pratiques de méditation dans le bouddhisme, après Samatha, « la pacification mentale ». Vipassana peut être traduit par « Insight » (aperçu, vision profonde, inspection). Elle amène à une prise de conscience claire que l’on peut résumer à « voir les choses exactement telles qu’elles sont réellement », ou encore comprendre la vraie nature de la vie, sans accepter l’explication de quelqu’un d’autre.

Toute retraite dure au minimum 10 jours, dans le silence le plus complet, sans lecture, sans smartphone, coupé du monde. Il faut donc être prêt : Vipassana est d’ailleurs surnommé la “machine à laver intérieure”.

NB : d’autres méditations, notamment les pratiques zen, zazen, tibétaines poursuivent aussi cette quête de vérité.


Méditations sonores

Méditation au son de bols tibétains, méditations chantées s’appuyant sur des mantras en langues anciennes, concerts «méditatifs »… Le son apaise l’esprit, réaligne les chakras, fait vibrer et harmonise les corps subtils. Pour certains, c’est un nettoyage, pour d’autres un voyage intérieur, une “reconnexion à soi”. Celui qui souhaite atteindre cela vivra certainement des moments très intenses. Si par contre l’intention est une quête de vérité, Vipassana sera plus adaptée.


Les Méditations Actives d’ Osho

Ces méditations ont été créés par un gourou indien, Osho, spécifiquement pour les Occidentaux, pour qui la méditation « traditionnelle », immobile, pouvait s’avérer difficile, voire impossible. Il s’agit de méditations où le corps est en mouvement permanent. Elles se pratiquent dans le noir (pour se libérer du regard de l’autre), accompagnées d’une musique forte et entrainante.

Une respiration chaotique et des mouvements ininterrompus aideront l’ énergie à sortir. Cette expression corporelle calme le mental, libère les tensions et les émotions. Tout ce qui est réprimé doit sortir (ce qui ne s’exprime pas, s’imprime) et certains nœuds ne peuvent se défaire qu’en passant par le corps.

Une fois débarrassé de ce trop plein, le méditant se sent plus léger, plein d´énergie, comme nettoyé. C’est une expérience profondément libératrice, certains parlent même de renaissance.

Si le personnage d’Osho vous dérange (il est assez controversé, à juste titre), ou si vous n’aimez pas sa pratique, essayez un autre type d’expression corporelle, quel qu’il soit : danse médecine, impro – danse, danse des 5 rythmes, danse contact, ou même danse libre….


Conclusion

Quelle que soit la raison pour laquelle on médite, quel que soit le type de pratique, il est aujourd’hui prouvé, pour ceux qui seraient rassurés par une caution scientifique, que la méditation a des effets bénéfiques multiples. A part dans certains cas particuliers (dépression), aucune contre-indication ne lui est connue.

Choisir sa pratique dépend de son intention. Pour savoir si une pratique vous convient, constatez si l’effet obtenu correspond à l’intention émise (être plus calme, rechercher le bien-être, s’approcher de la vérité…).


Selon l’OMS, le stress est l’épidémie du 21ème siècle, entrainant 800 000 suicides par an : davantage de décès que ceux provenant des guerres ou des meurtres ! Alors, qu’il s’agisse de méditation, d’exercices pour passer en ondes Alpha, ou toute autre méthode pour être en « flow » avec son Soi plutôt qu’en stress, il semble donc urgent, vital même, de prendre soin de Soi. Et ça, c’est une décision qui n’incombe qu’à une personne : Soi-même.


Dans la prochaine publication, nous vous proposerons de découvrir les méditations poétiques de Céline, disponibles en accès libre en audio et en vidéo.

Céline


Propos sur la Méditation (2ème partie)

Les principaux effets de la méditation (non exhaustif)


· La méditation nous ressource

Selon une étude publiée dans le Journal of Business Venturing et menée par des chercheurs américains de l’Oregon State University, relayée en France par Santé Magazine en novembre 2019, 10 minutes de méditation de pleine conscience aideraient à “compenser” lafatigue, puisqu’elles équivaudraient à 44 minutes de sommeil.

C’est donc un excellent moyen de se ressourcer, de remplacer une sieste, de retrouver de l’énergie, ce qui bien évidemment n’est pas une raison pour méditer dans le but de réduire son temps de sommeil, lui aussi capital pour notre santé !


· La méditation renforce attention et présence

Dans ce monde VUCA (Volatile, Uncertain, Complex, Ambigous) qui est le nôtre, il est extrêmement difficile d’être dans une véritable attention car nous passons sans cesse d’une tâche à une autre, voire d’un écran à l’autre, soumis que nous sommes à la dictature de l’empereur Rentabilité 1er. Messageries diverses et variées (nous contrôlons nos emails toutes les 7 minutes en moyenne) nous sur - stimulent en permanence.

Au final, nous sommes présents sans l’être vraiment.

En plus de ces sollicitations extérieures, nous avons les nôtres ! 70 000 pensées par jour soit 46 pensées par minute. Une toutes les secondes et 25 centièmes.

47 % sont aléatoires, c’est à dire qu’elles sont liées au passé ou au futur : donc pas au présent. Pouvons - nous vraiment être présents et disponibles quand 70 % de nos pensées sont tournées vers autre chose que l’activité dans laquelle nous sommes engagés ?

La méditation nous aide à prendre conscience de l’omniprésence des pensées. Elle nous permet aussi de comprendre que nos pensées ne sont… que des pensées, pas la réalité ! Elles n’ont d’emprise que si l’on veut bien les suivre. La bonne nouvelle est que nous pouvons décider de ne pas en être l’esclave. Nous avons toujours le choix.

Enfin, elle nous aide à réaliser que nous ne sommes pas notre mental. En prendre conscience lui redonne sa juste place, nous permet de mieux percevoir et ressentir tout ce que nous vivons, d’être plus présents, donc plus ouverts à l’autre. La qualité d'attention change du tout au tout.


· La méditation aide à être plus juste et faire de meilleurs choix

Tout comme nous ne sommes pas nos pensées, nous ne sommes pas nos émotions. S’en détacher ne signifie pas les fuir, bien au contraire ! L’intention de la méditation est de nous aider à vivre pleinement ce qui est, dans l’instant, observer, et, peut – être, à en comprendre la réalité.

Plus la méditation devient une pratique régulière, moins nous sommes affectés par les événements et les émotions : les comportements réactifs et automatiques font place à des choix conscients, car nous parvenons à nous en dissocier et à prendre du recul. Toute l’énergie accaparée par les pensées qui tournent en boucle et les émotions envahissantes se dissipe.

Plus disponible, le méditant gagne en profondeur et en justesse : plus centré, il peut faire de meilleurs choix.


· La méditation augmente nos performances

Savez - vous que le « multitasking » réduit la productivité de 40 % ? Moralité, ceux qui pensent que faire trois choses à la fois est un signe d’efficacité se bercent de douces illusions !

Méditer nous aide à mieux discerner quand nous agissons « inconsciemment », de façon éparpillée, versus quand nous faisons une chose à la fois, en pleine présence et attention. En limitant les actions ou réactions inutiles, nous agissons moins et mieux : la quantité fait place à la qualité. C’est une performance plus naturelle, qui nous permet d’accéder à un meilleur potentiel humain.

Attention cependant à ne pas se tromper d’intention : il ne s’agit pas de méditer dans le but d’être plus productif. Cela reviendrait à méditer pour maîtriser les choses, pour pouvoir « faire » davantage, alors que la méditation ne consiste pas à faire, mais simplement à « être ».

Comme le dit Fabrice Midal, la méditation a des effets profonds parce que paradoxalement, elle ne sert à rien.


· La méditation transforme notre être

La méditation est souvent réduite à une recherche de sérénité et de calme intérieur.

Cultiver le bien être lorsque tout va bien, c’est plutôt simple. Dans les moments difficiles, la méditation est aussi un outil de connaissance de soi.

En observant nos souffrances ou nos difficultés sans chercher à les fuir, ni à les réprimer, nous prenons conscience des ruminations mentales qui viennent s’y ajouter. Ainsi, nous pouvons nous en détacher, accepter les choses telles qu’elles sont. La méditation permet de poser un regard différent sur soi et sur le monde, de se poser des questions que l’on ne se serait pas posé.

Elle touche à une dimension profonde de l'être humain car elle permet de se rapprocher de Soi. Cela passe parfois par des moments désagréables, mais les effets sont puissants et libérateurs : la transformation est véritable.

C’est là tout son paradoxe : c’est précisément parce que la méditation ne cherche pas à nous changer, que nous nous transformons.


· La méditation transforme aussi notre cerveau

Le neuropsychiatre allemand Hans Berger, dans les années 1920, a découvert que notre cerveau est toujours maintenu en fonction par des impulsions électriques qui génèrent des ondes cérébrales liées aux différents états de conscience. Selon les activités que nous faisons (compter, dormir, rêver, danser, méditer…), nous n'émettons pas les mêmes ondes. Il existe cinq catégories d’ondes cérébrales :

Les ondes Delta (gamme de fréquence de 0.5 à 4 hertz) : ce sont les plus lentes oscillations électriques Elles sont généralement associées à des états de sommeil profond et d’inconscience.

Les ondes Theta (gamme de fréquence de 4 à 8 Hz) : elles correspondent à un état de méditation profonde (chez les personnes entrainées à la méditation), au rêve, aux voyages chamaniques, à l’hypnose, à la supercréativité, à la conscience spirituelle. C'est habituellement un état d'esprit très positif.

Les ondes Alpha (gamme de fréquence de 8 à 13 Hz) : c’est le stade proche de la relaxation, la transition entre l’éveil et le sommeil, la non-excitation, la méditation. L’attention de notre cerveau se tourne vers l’intérieur.

C’est la condition cérébrale la plus propice à la création artistique, à l’intuition.

Nous passons en état alpha au moins deux fois par jour : le soir avant de nous endormir, et le matin, au réveil.

Il nous est possible de passer dans cet état à n'importe quel moment de la journée en méditant ou en pratiquant des techniques respiratoires.

Les ondes Beta (gamme de fréquence de 14 à 30 Hz) : c’est l’état de veille normale, de la conscience, l’extroversion, la concentration, le raisonnement logique, la conversation active. Nos yeux sont ouverts, nous sommes concentrés et nous dirigeons notre attention vers le monde qui nous entoure.

Les ondes Gamma (gamme de fréquence de 40 Hz par seconde) : ce sont les plus rapides du cerveau. Elles provoquent une grande créativité et activité mentale, une grande lucidité. Elles se produisent quand nous sommes en extrême concentration. Elles ont besoin d’un état de tranquillité pour émerger, il nous faut faire l’expérience des ondes Alpha auparavant, elles ne sont pas accessibles directement.

Les études d’Andrew Newberg de l’université de Philadelphie et de Richard Davidson de l’université de Wisconsin-Madison, aux États- Unis, révèlent que lorsqu’un moine tibétain médite, l’activité dans le lobe préfrontal de son cerveau augmente, signe d’une concentration intense, alors que celle de la région pariétale droite diminue, indiquant une perte d’attention temporelle et spatiale. Les zones limbiques (impliquées dans les émotions) sont aussi très actives, contribuant au sentiment de bien- être. Par ailleurs, l’étude a montré que les moines bouddhistes expérimentés produisaient, en méditant, près de 30 fois plus d’ondes gamma que les débutants.

Lorsque nos ondes cérébrales sont parfaitement alignées avec ce que nous sommes en train de faire ou de vivre, nous sommes dans le « flow », la fluidité. C’est un état dans lequel nous éprouvons une profonde satisfaction, nous donnons le meilleur de nous-mêmes et sommes absorbés au point que nous ne voyons pas le temps passer.

Inversement, quand nos ondes cérébrales ne sont pas alignées avec ce que nous faisons, confusion et erreurs peuvent survenir. Cela peut expliquer que parfois, nous puissions nous sentir inspirés, faire certaines choses avec une facilité déconcertante, et la fois suivante, ne pas y arriver du tout. C’est une question d’ondes !

De la même manière, quand les ondes cérébrales d’un groupe de personnes ne sont pas en phase, des conflits peuvent émerger. Toute expression renferme une sagesse, et « être sur la même longueur d’ondes » vient peut – être de là.

" Au cours d'une journée, nous ne faisons que passer d'un état de conscience à l'autre " (Marie-Élisabeth Faymonville, chef du service d'algologie- soins palliatifs du CHU de Liège, hypnothérapeute). Les problèmes surviennent quand une onde cérébrale commence à dominer de façon trop récurrente. Ainsi, le stress et l’anxiété forcent notre cerveau à rester constamment en ondes Bêta : cela entraîne des conséquences terribles pour notre corps et notre esprit, qui ne sont pas conçus pour fonctionner comme cela !

De même, la nuit permet au cerveau, en synchronisant l’émission des ondes, de réparer les traumatismes du jour. Un stress chronique peut perturber cette synchronisation et engendrera notamment manque de concentration, perte de contrôle des émotions et sommeil moins réparateur.

La méditation est un moyen facile de « se mettre » en ondes Alpha et prendre soin de notre corps et de notre esprit.



Mais ce n’est pas qu’une question d’ondes ! Les chercheurs ont trouvé que la méditation modifiait la structure du cerveau. En effet, plus particulièrement depuis une quinzaine d’années, la méditation fait l'objet, notamment du côté des neurosciences, de recherches scientifiques rigoureuses et précises, qui mesurent l'activité du cerveau durant la pratique.


Par exemple, on a pu vérifier par des tests d’imagerie médicale que la méditation activait ou désactivait diverses aires précises du cerveau. Ainsi, la méditation diminue l’activité de la partie du cortex pré-frontal, qui est la partie du cerveau qui s’active lorsque l’on réfléchit, que l’on rationnalise, que l’on intellectualise au profit des aires sensorielles de notre cerveau ( il est nécessaire de pratiquer tous les jours, idéalement, 30 à 45 minutes).


Autre exemple, Sara Lazar à l'Hôpital général du Massachusetts à Boston aux États-Unis et ses collègues , ont utilisé l'IRM pour comparer 15 méditants, ayant une expérience allant de 1 à 30 ans, et 15 non-méditants.

Ils ont découvert que la méditation augmente réellement l'épaisseur du cortex dans les zones impliquées dans l'attention et le traitement sensoriel.


Sans rentrer dans des détails anatomiques compliqués, ni citer toute une liste d’études, retenons que le fait de méditer régulièrement peut renforcer les circuits cérébraux responsables du maintien de la concentration, de la maîtrise de soi et de l’empathie.

Céline


Propos sur la Méditation

Partout dans le monde et depuis la nuit des temps, des millions de personnes méditent. Pourquoi cette pratique ancestrale est-elle particulièrement encensée en Occident ces dernières années ?


Dans l’inconscient collectif, la méditation a longtemps été associée à l’Orient et à la religion, notamment à l’Hindouisme et au Bouddhisme, puis plus récemment, au phénomène Hippie et New Age, la connotation folklorique étant toujours prégnante.

Grand changement de paradigme, elle est aujourd’hui présente en entreprises et dans les hôpitaux. Elle a même fait, il y a quelques années sa rentrée à l’Université (Strasbourg, Nice…), où un diplôme universitaire de Médecine, méditation et neurosciences, destiné à des médecins, psychologues ou chercheurs, affiche complet depuis sa création. Ses effets font l'objet de nombreuses explorations scientifiques et d’études régulières provenant des Universités les plus prestigieuses, Harvard en tête.


Rendons à César ce qui lui appartient, John Kabat Zinn y est pour beaucoup : ce biologiste américain a laïcisé et adapté la pratique à l’échelle mondiale. Grâce à lui, la pleine conscience est rentrée dans les établissements de santé, mais aussi dans les mœurs.


Alors, la pleine conscience est-elle la méditation, et inversement ?

Et d’ailleurs, qu’est-ce que la méditation ?

Pourquoi cet engouement, cette médiatisation autour de la méditation ?

Comment choisir sa pratique ?


Un vaste sujet sur lequel je vous propose de « méditer » ensemble…


D’ailleurs, cette expression, passée dans le langage courant, est-elle finalement si appropriée à ce qu’est vraiment la pratique de la méditation ?



1. Définition de la méditation


Regardons ce que dit Wikipédia.

Le terme méditation désigne une pratique mentale qui consiste généralement en une attention portée sur un certain objet, au niveau de la pensée (méditer un principe philosophique par exemple, dans le but d'en approfondir le sens), des émotions, du corps. Dans une approche spirituelle, elle peut être un exercice, voire une voie de réalisation du Soi et d'éveil.

La méditation est au cœur de nombreuses pratiques spirituelles ou religieuses comme celles du bouddhisme, de l'hindouisme, du jaïnisme, du sikhisme, du taoïsme, du yoga, de l'islam, du christianisme ainsi que d'autres formes plus récentes de spiritualité.

Cette pratique peut chercher à produire une paix intérieure, la vacuité de l'esprit, des états de conscience modifiés, l'apaisement progressif du mental ou encore une simple relaxation. Certaines techniques de méditation, telles que la pleine conscience (mindfulness en anglais), peuvent être utilisées dans un cadre thérapeutique ou laïc.


Du côté du Tibet, Jetsun Khandro Rinpoché, un des lamas les plus renommés, dit : “La méditation, c’est simplement être, sans perturbations, dans la fraîcheur de l’instant, sans effort, sans étiquetage ni enregistrement, et sans désirs. Mais à cause de l’agitation mentale et de l’identification personnelle, il peut être difficile de simplement être. C’est pour cela que des techniques existent. Si vous me demandez comment méditer, je vous répondrai qu’il n’y a rien à faire. Si vous n’y arrivez pas, je vous enseignerai des techniques pour vous aider à ne rien faire.”


Les définitions sont nombreuses mais s’accordent à dire que la respiration est à la base de toute pratique, quelle qu’elle soit. Elle est toujours disponible, (ne parle-t-on pas du premier cri et du dernier souffle ?), gratuite et commune à tout être humain : chacun peut centrer son attention sur sa respiration.

Tout le monde s’accorde aussi pour dire que la méditation ne consiste pas à s’asseoir d’une certaine manière, faire quelque chose en particulier, ni s’efforcer d’arrêter de penser (c’est absolument impossible !). Il s’agirait plutôt de laisser aller et venir ce qui se présente, pensées, sentiments et émotions, sans se laisser embarquer, ni les juger.


Enfin, de manière universelle, la méditation se pratique de façon formelle (s’accorder un temps spécifique pour méditer), ou informelle (être dans une situation de la vie quotidienne comme se laver, faire la vaisselle, peindre, faire du jardinage… en étant pleinement présent et attentif à ce que l’on fait). Méditer devient ainsi une pratique “non-duelle”, un style de vie.



2. Pourquoi méditer (quelles sont les intentions de la méditation) ?


Les définitions citées en début d’article évoquent la paix intérieure, la réalisation de soi, l’éveil, la relaxation… ce qui peut perturber le quidam.

Pourquoi et comment méditer ? Avant d’y répondre, expliquons un peu plus ce qu’est la méditation.


Méditer c’est d’abord s’exercer à être attentif, à ce qui est présent, en soi, sans jugement, en étant pleinement conscient de ce qui se passe dans l’instant : c’est ce que les bouddhistes appellent le Samatha : un état de concentration, de tranquillité, qui amène à un calme intérieur.

Cette notion de pleine conscience est commune à toutes les approches de la méditation, qui sont, pour la plupart, Samatha : concentrer son esprit sur sa respiration, sur la flamme d’une bougie, sur un objet, une image ou un mantra… et laisser aller toute autre pensée. Le résultat est un état de détente, de sérénité, agréable, mais temporaire.


La méditation est devenue, au fil du temps, une démarche de bien-être, et la plupart des gens pensent qu’elle se résume à cela, ce qui peut tout à fait être le cas.

Dans son approche plus avancée, la méditation devient une véritable démarche de libération, d’éveil, qui invite à comprendre, par la pratique, la réalité de l’existence. Non seulement, elle permet d’être de plus en plus conscient (Samatha), mais en plus de cela, le méditant s’interroge sur la véritable nature de ce qui se passe. C’est ce que les bouddhistes appellent Vipassana, c’est ce que pratiquent les moines tibétains. L’intention est de clarifier ce qui est, de rechercher la vérité. Il ne s’agit pas de changer ou d’améliorer quoi que ce soit.


Par exemple, si un individu stressé s’observe, consciemment, être dans cet état de stress, il est dans une méditation de concentration (Samatha), qui lui permettra de calmer le mental et réduire son stress.

S’il va « au-delà », il observe en profondeur ce que l’on appelle « stress », cherchant à en comprendre la réalité : la méditation est alors un support pour « décortiquer » son fonctionnement, ses pensées, ses sensations. Il est donc dans l’introspection, dans une véritable démarche de recherche de vérité, de libération (Vipassana).


Il y a donc une véritable pleine conscience qui cherche à comprendre ce qui est, et une pleine conscience plus “limitée” (sans jugement de valeur aucun) qui est simplement une tentative d’amélioration de son bien-être.


Les deux approches ne sont pas incompatibles, bien au contraire : en effet, diminuer la souffrance ou le stress est un prérequis avant de pouvoir aller plus loin dans la démarche de méditation. Si vous souffrez d’un mal de tête atroce, vous allez d’abord chercher à le soulager, avant de commencer à vous interroger sur sa nature ou son origine.


Si vous vous demandez quelle est la nature de votre pratique, observez ce que vous vivez : s’il s’agit de moments de bien-être et de détente, vous êtes dans une pratique de base (Samatha). Si certains moments sont franchement désagréables, alors vous nettoyez, vous êtes dans une démarche d’introspection (Vipassana).

Une image assez parlante est décrite dans un article de Philippe Delneufcourt (https://phid.be/meditation-et-mindfulness-mbsr/) : quand nous méditons, nous sommes comme des mouches qui montent et descendent dans une bouteille vide. Le bas de la bouteille est sombre et lourd, le haut est plus léger, lumineux et spirituel. Les textes des véritables enseignements de la méditation sont clairs : celui qui s’arrête aux bases, qui limite sa pratique à une simple recherche de bien-être, monte vers le haut la bouteille mais n’en sort pas (Samatha). Le but ultime de la démarche de méditation est la recherche de la vérité : se libérer et en sortir. La démarche de bien-être vous fait monter dans le haut de la bouteille, la démarche de transformation vous permet d’en sortir.

Céline


Epistolaire aux ancêtres

Savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va.

L’héritage de nos grands parents

Cette photo, prise par mon grand-père, c’était ma grand-mère, qui a quitté son corps il y a 16 ans.


Un cliché qui immortalise à jamais un moment suspendu, hors du temps, de révision d’examen : ils s’étaient connus sur les bancs de la faculté de médecine de Nancy. Il n’était pas encore son « époux » (c’était leur expression).


C’était un grand-père à l’ancienne, qui me racontait qu’il n’avait pas l’eau courante dans sa chambre d’étudiant et qu’il devait casser la glace le matin pour faire sa toilette.

C’était une grand-mère affectueuse, qui me remontait le moral en me disant que, comme moi, elle était nulle en maths. Je ne la croyais pas : on nous rabâchait qu’il fallait exceller dans toutes les matières pour « faire médecine ». Elle avait un bac littéraire, et disait qu’à son époque à elle, c’était facile, la fac de médecine : nul besoin de sacrifier une partie de sa vie pour sauver celle des autres.


Sans que nous en ayons toujours conscience, nos grands-parents nous transmettent un patrimoine qui ne se limite pas à une armoire, de l’argenterie ou de la vaisselle, et ils ne sont souvent pas tout à fait étrangers à ce que nous sommes, et à ce que nous faisons.


Ma grand-mère était femme médecin, et je me dis qu’aujourd’hui ce n’est pas un hasard si je fais partie de ceux qui, à leur façon, soulagent les blessures du cœur et de l’âme.

Mon grand-père paternel était général des eaux et forêts… un titre fort impressionnant, même si, je dois l’avouer, je n’ai jamais su ce que cela signifiait ! Peu importe. Je me souviens de sa passion pour les papillons. Comme lui, j’aime la vie de la nature, les arbres et les forêts.

Ma grand-mère paternelle était femme au foyer. Ce qui faisait briller ses yeux, c’était ses enfants. Là aussi, je me retrouve en elle, et même si je suis active, mes plus grands trésors (c’était son expression), ce sont mes « tout petits » (une autre de ses expressions). Qui sont maintenant des « tout grands » du reste, mais nos enfants ne restent-ils pas, d’une certaine manière, nos bébés pour la vie ?


Chers grands-parents, soyez honorés et remerciés.


Nos aïeuls nous transmettent un héritage bien plus vaste que ce qui est matériel, et parfois bien plus lourd à porter. Nous avons leur regard, leur démarche ou leur ténacité, et portons parfois le poids de leurs souffrances, leurs traumas et leurs regrets. En sont-ils responsables ? Peut-on vraiment leur en vouloir ?


L’acceptation arrive quand le voile se lève sur le passé douloureux et qu’on décèle les souffrances qu’ils ont traversées.


J’ai parfois ressenti de la colère vis-à-vis de certains de mes ancêtres. Avec l’âge, je me rends compte qu’ils ont fait de leur mieux, tout simplement.
Les choix ne sont pas toujours aisés. Les époques ne sont pas les mêmes. Autres temps, autres mœurs.

Alors, de la « rancœur », essayons d’ôter le « ran » (rance) et ne gardons que le « cœur ».


Chers grands-parents, soyez honorés et remerciés.


Aujourd’hui les anciens sont souvent relégués au rang d’inutiles, démodés, « vieux jeu » (quand ce n’est pas « vieux cons »). Ils ont pourtant tant de sagesses à nous transmettre !

Le monde masqué, perçu par certains comme dangereux et incertain, dans lequel nous vivons, a tendance à creuser ce fossé de générations, les futurs ainés allant même jusqu’à priver arbitrairement leurs géniteurs de leur libre arbitre, décidant à leur place comment ils doivent vivre pour éviter de mourir (en tous cas d’une certaine maladie liée à un certain confinement).
Bien sûr, nous avons légitimement envie de les avoir en vie le plus longtemps possible, mais n’est ce pas à nos anciens de décider comment ils voudraient vivre leur fin de partie ?

Les gens âgés (âgés étant l’anagramme de sages), qui ont eu une existence bien remplie, n’ont peut-être pas tous envie de subir une fin de vie vide, venant annihiler tout ou partie du beau qu’ils ont vécu.


Chers grands-parents, soyez honorés et remerciés.


Le chamanisme voit nos ancêtres comme des maitres dont l’expérience est un précieux enseignement. Aujourd’hui, il renait de ses cendres car nous vivons une époque trouble, dans laquelle beaucoup d’entre nous ont perdu leurs repères et leurs racines. Cela génère une perte de sens.


Pourtant, comment savoir où l’on va quand on ne sait pas d’où l’on vient ?


Comment un arbre peut-il croître s’il est privé de racines solides sur lesquelles s’appuyer, s’il ne peut se reposer sur un ancrage profond, qui lui permettra de courber l’échine sans rompre sous les tempêtes ?


Notre lignée est notre ancrage, notre point de stabilité et de force. Ma grand-mère n’est plus de ce monde, pourtant elle me visite la nuit, au moins une fois par mois depuis le matin même où elle est partie, depuis maintenant seize années. Dans mon dernier rêve, elle portait un masque. Comme si de là-haut, elle me signifiait qu’elle savait bien ce que nous vivions en ce moment. Elle me regardait, sereine, silencieuse, et moi j’étais juste extrêmement frustrée de ne pas pouvoir l’embrasser.


Même disparus, nous pouvons nous appuyer sur les qualités, les valeurs, les expériences de nos aïeuls.


En stage, j’invite parfois les participants à explorer ce qu’ils ont reçu en héritage de leur lignée dans leurs traits de caractères, dans leurs forces et l’impact que cela peut avoir sur leur vie actuelle. Ce sont souvent de grands moments d’émotions. Nos ancêtres continuent, d’une certaine manière, à vivre à travers nous, et en changeant de regard, les synchronicités, les métaphores et les parallèles peuvent être surprenants.


N’oublions jamais que sans eux, nous ne serions tout simplement pas là.

Alors, chers grands-parents, soyez honorés et remerciés.

Céline

Bien-Être@Aix